jeudi 17 mars 2011

Écrire (1)

Il y a des voix ineffables. Il y a des voix ineffables, quoiqu’ineffaçables. Quelque expression qui appelle plutôt le sentiment, la réminiscence, le bruissement intérieur, que la langue. Il y a des moments indéchiffrables. Quelques espaces qui nécessitent infiniment plus que ce que les pages nous lèguent, héritiers inaptes devant les lieux à décrire.

Il y a toute la question du langage dans cette incapacité enfantine, qui nous embarrasse dans la solitude des face-à-face. Que faire de cette maladresse des mots sinon en rendre compte par l'anémie, par le langage ; traces qui s’accumulent et éternisent l’impasse. Comment faire autrement que de s’indigner de ces rumeurs qui nous glissent trop vite sur la langue, sagaces, logos d’ailleurs, que d’investir néanmoins nos inventions de papier et de carton?

©Charles Dionne 2011

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