Des immeubles qui demandent au ciel quelque chose que je ne comprends pas. Partout, des centres commerciaux. Partout des jeunes, des restaurants, des bars. Le métro, les voitures.
Berlin: Ville qui semble d'Amérique, malgré elle. L'Histoire qui respirait lentement dans les fissures des murs a été rasée, l'Amérique a bien cela qu'elle arrive mal à transmettre une Histoire qu'elle n'a pas vécue. Pourtant, le rapprochement n'est possible qu'en apparence puisque Berlin a bien vécu son Histoire; on ne peut plus la lire si facilement, voila tout. Les signes du passé ont été balayés ici. Devant des immeubles disparus qui rappellent l'Histoire, on substitue d'autres immeubles identiques - mais faux - qui rappellent les immeubles disparus qui rappellent l'Histoire. La surimpression de souvenirs devient lourde. Devant une nouvelle matrice, on construit. La surimpression de souvenirs qui ne sont pas les miens devient lourde. Lancez-moi au visage les morceax de votre Histoire, je ramasserai ceux qui sont tombés proche de mes pieds pour m'en souvenir.
©Charles Dionne 2010
Aucun commentaire:
Publier un commentaire